La Guérinière (1688-1751)

La Guérinière (1688-1751)

« La main bonne renferme trois qualités qui sont d’être légère, douce et ferme »

Ce grand nom de l’Ecole française est arrivé à Paris en 1715 après avoir passé sa jeunesse en Normandie. Possédant un brevet d’Écuyer du Roi il enseignera dans la capitale près de 40 années. D’abord rue de Médicis, puis dans le Manège royal des Tuileries sous le règne de Louis XV. Les écuries et la carrière sont situées près du Palais du Louvre (aujourd’hui rue de Rivoli). La Guérinière ne sera donc ni de la Grande écurie, ni de l’Ecole des pages de Versailles. Il meurt à Paris âgé de 63 ans en 1751.

Son livre majeur L’Ecole de cavalerie lui donnera une renommée dans toute l’Europe, un « bestseller » ! D’une conception nouvelle, organisé en trois parties, il est rédigé dans l’esprit de la future Encyclopédie avec à l’appui des illustrations de Charles Parrocel.

Les trois parties abordent toute l’étendue des connaissances qu’il juge nécessaires, et en premier celles liées au Cheval, préalable à l’art de monter, ce sont : anatomie, âge, robes, races, embouchures, selles, allures, ….
La deuxième partie décrit la manière de dresser les chevaux dans les différents usages. Soulignant l’importante des mots il définit les « termes de l’art », puis il insiste sur l’ordre méthodique des exercices décrits par des plans de terre, montre les figures classiques jusqu’aux sauts d’école, ainsi que les principes de l’instruction déclinés en fonction des différentes finalités recherchées : manège, guerre, carrousels, chasse et carrosse, … Partie qui comprend un Traité des tournois, des joutes et carrousels, …

 

Enfin, la troisième partie est centrée sur l’entretien et la conservation du cheval : Hippologie avec un traité des maladies et remèdes complété par un Traité des opérations, se référant aux auteurs reconnus à l’époque.
C’est donc une sorte d’encyclopédie illustrée que conçoit La Guérinière allant bien au-delà des deux procédés fameux auxquels on le réduit souvent : l’épaule et dedans et la descente de main. Véritable fondateur de l’Ecole française, La Guérinière est un chef d’école reconnu, assurément un classique à l’origine de l’Équitation de tradition française, qui témoigne des savoirs de l’époque et dans ce style d’équitation « à la française » caractérisé par la discrétion et l’élégance.

 

Plus d’informations sur le site de la Mission Française pour la Culture Équestre

Et La Guérinière et ses œuvres.